6 règles sur les actions à dividendes

Après avoir investi plus d’un demi-million d’euros dans les actions à dividendes, je te partage dans cette vidéo 6 leçons primordiales issues de mon expérience.

Je les garde toujours comme étant des points de référence dans ma stratégie d’investissement.

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6 règles sur les actions à dividendes

Retranscription de la vidéo :

Les amis, bienvenue sur cette nouvelle vidéo en direct d’Afrique du Sud à Johannesburg. Je vais te montrer tout de suite la vue du dernier étage de l’hôtel qui est plutôt sympathique, en tout cas dégagé.

Voilà. En direct d’Afrique du Sud, je vais te partager 6 leçons sur l’investissement dans les actions à dividendes issues de ma propre expérience, puisque si tu ne me connais pas, je m’appelle Raphaël Carteni, et j’ai investi un demi-million d’euros dans les actions à dividendes sur le marché américain.

Donc vraiment des actions qui vont me verser des dividendes. L’objectif est d’aller récupérer ce cashflow positif chaque mois et de faire grossir ce flux de revenus à travers les dividendes.

Donc je vais te partager, avec toi 6 leçons. Je vais t’en faire une dans un endroit différent de cet hôtel, histoire que ça te stimule un petit peu, et que ce ne soit pas ennuyeux. Et je commence tout de suite avec la première leçon.

1. Avoir de la patience

La première leçon, c’est de se dire qu’investir sur le long terme, c’est simple, mais ce n’est pas facile. Qu’est-ce que ça  veut dire ?

Avec les actions à dividendes, l’objectif, c’est évidemment d’avoir une vision long terme. On n’est pas là vraiment pour faire du trading et se dire que dans 3 heures ou 15 jours, ou même dans 3 mois, ou dans 3 ans, nous allons revendre nos actions.

L’approche, en tout cas, celle que j’ai, c’est de me dire : « J’achète une action. J’ai fait une analyse fondamentale. Et cette action, je vais la conserver idéalement ad vitam aeternam ». Toute la vie, jusqu’à la mort, parce qu’elle a un bon bilan comptable, elle est solide fondamentalement parlant, et j’estime que ces dividendes vont être versés tout au long de ma vie, et même vont être croissants et réguliers.

C’est vraiment quelque chose que je recherche, que le dividende soit croissant et régulier.

Donc vraiment, la vision c’est d’être très long terme. Et en fait, c’est très simple.

Si je te dis : « Il faut être long terme », tu vas peut-être me dire : « Oui Raph, c’est très très bien dans l’investissement. Il faut être long terme en effet », et pourtant, ce n’est pas facile parce qu’on a aujourd’hui énormément de tentations pour revendre nos actions à la moindre « nouvelle » et aux moindres petits coups de tonnerre sur les marchés, dans les news, dans l’économie, dans la macro-économie, dans la politique ou ce que tu veux.

Et en fait, d’avoir des cotations continues, c’est même presque un piège parce qu’en bourse, chaque seconde, toutes les 15 secondes, tu vois la cotation qui est mise à jour. Et tu peux te dire : « Merde, aujourd’hui, j’ai fait -2%, j’ai fait -10% sur le mois, peut-être que je devrais revendre ».

Tu vas être tenté de potentiellement arbitrer. Et on voit souvent des gens qui arbitrent, notamment quand elles ont des grosses plus-values. On va en reparler un peu plus tard.

Et c’est un piège parce que si l’entreprise est toujours aussi bonne fondamentalement parlant et qu’elle verse toujours ses dividendes, pourquoi revendre ? Ce que je dis d’ailleurs à mes clients qui investissent à mes côtés en start-ups.

Je leur dis : « Voilà, les gars, les start-ups, c’est illiquide. On ne peut pas revendre cette partie quand on le souhaite. Mais voyez ça comme un avantage. Parce qu’en bourse, c’est un désavantage selon moi que de pouvoir revendre à tout moment, parce qu’on est tenté de faire des arbitrages, et donc potentiellement des bêtises ».

Plus on prend de décisions, plus on prend le risque de faire des erreurs. En start-ups, finalement, tu ne peux rien faire. Il y a juste à prendre la participation et puis attendre, laisser la start-up travailler.

Donc c’est pour ça que j’ai dit qu’investir sur le long terme, c’est simple à comprendre, mais ce n’est pas facile à faire. Okay ?

Psychologiquement parlant, on est toujours tenté de se dire : « Je devrais peut-être revendre et même racheter ». Ça c’est encore un autre débat, mais on est tenté d’intervenir dans son portefeuille.

Donc on a vu la première leçon : avoir de la patience et ne rien faire, en tout cas le moins possible une fois qu’on a acheté ces actions.

On se trouve sur la terrasse.

2. Focus sur la qualité et la solidité du dividende

Deuxième leçon, c’est de se dire que le cours peut mentir, mais pas les dividendes. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Ça veut dire qu’on peut avoir l’impression que quand le cours d’une action descend, que les choses vont forcément mal, et que l’inverse quand le cours d’une action monte, les choses vont forcément bien pour l’entreprise.

Ce qu’il faut savoir, c’est que les 2 choses ne sont pas du tout, mais alors pas du tout corrélées. C’est-à-dire que le cours d’une action peut monter sur de la simple spéculation alors que l’entreprise ne va pas bien. Les investisseurs estiment que potentiellement plus tard, les choses iront mieux.

Tout comme le cours d’une action peut baisser parce que les investisseurs estiment que les choses ne vont pas bien, alors que finalement, ce qui se passe dans l’entreprise est tout à fait normal. C’est relativement simple, simplement que les bénéfices du trimestre dernier annoncés et publiés ont été un peu moins bons que les attentes, et du coup, les investisseurs peuvent potentiellement paniquer.

Donc ce que je veux dire par là, c’est que le cours peut mentir mais les dividendes non, c’est que les dividendes, c’est un vrai flux de trésorerie.

C’est-à-dire que tu ne peux pas verser un dividende à tes actionnaires si tu n’as pas gagné d’argent, si tu n’as pas fait de bénéfices. Le cours de l’action finalement, c’est relativement secondaire, c’est presque – je n’ai pas envie de dire non essentiel – mais dans un but de dividendes tel que nous on le recherche finalement, le cours de l’action, c’est secondaire clairement en fait.

Parce que nous, on veut être certain que l’entreprise a les capacités financières de pouvoir nous verser un dividende, parce qu’encore une fois s’il n’y a pas de bénéfices, il n’y a pas de dividendes.

Alors, il y a des entreprises qui s’endettent pour verser des dividendes à leurs actionnaires. Là évidemment, on le voit relativement rapidement dans les bilans comptables. Et ça fait très très peur. Et ça fait partir très très loin.

Mais l’idée, c’est de se dire que si le dividende n’est pas versé, c’est parce qu’il n’y a pas de bénéfices, ou qu’on a la crainte que l’entreprise a besoin de garder ses bénéfices pour maintenir la tête sous l’eau ou des choses qui ne sont pas terribles.

C’est pour ça que moi, j’aime beaucoup aller voir les entreprises qui ont un dividende croissant et régulier depuis longtemps, avec une conservation d’un payout ratio relativement safe, c’est-à-dire le pourcentage de bénéfices versés sous forme de dividendes de façon à faire en sorte que l’entreprise puisse continuer finalement de croître mon dividende pendant encore 5 ans, 10 ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans, aussi longtemps finalement que je suis vivant.

Donc les dividendes, c’est du vrai argent. On se fout du cours. Les dividendes, c’est vraiment beaucoup moins volatile que le cours de bourse, parce que le cours de bourse, c’est la perception des investisseurs, les sentiments des investisseurs, la réactivité des investisseurs.

Les dividendes, c’est du concret.

Donc deuxième leçon : focus sur la qualité et la solidité du dividende. Le cours de bourse, ça monte, ça descend, il y a de la volatilité, il n’y en a pas. Ce n’est pas très grave.

3. Long terme ne veut pas dire ignorance

Les amis, on se retrouve pour la troisième leçon sur la terrasse, enfin à côté de la piscine juste derrière moi pour te parler encore une fois du long terme.

Long terme, ça ne veut pas dire ignorance. C’est la leçon à retenir.

Je t’ai dit dans la première leçon qu’être long terme, c’est extrêmement important. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se mettre des œillères et ignorer tout ce qui se passe sur les marchés, notamment vis-à-vis de son portefeuille et de ses actions.

Il faut savoir reconnaître parfois avoir soit fait une erreur, soit accepter finalement qu’une entreprise vive des évènements un petit peu délicats.

Parfois, une entreprise, c’est quelque chose qui vit des bons moments, qui vit des moins bons moments, qui parfois peuvent mettre en péril la santé financière de ses dividendes, pour nous, en tant qu’investisseurs, en tant qu’actionnaires.

Donc n’ayez pas des œillères. C’est-à-dire qu’il ne faut pas conserver ses positions ou ses actions aussi longtemps que possible simplement pour atteindre un record. Non. Non.

Si vraiment l’entreprise ne va pas bien et qu’on sent que le dividende ne pourra plus être versé ou qu’il n’est déjà plus versé, ou qu’il a été stagné, ou qu’il a même été réduit, c’est peut-être le moment de prendre des mesures avant que le cours de l’action en pâtisse, parce que généralement, une action qui verse un dividende plus inférieur que celui qui a été versé auparavant, c’est évidemment pas bon signe.

Et finalement, les investisseurs détestent ça. Et le cours de l’action prend généralement une très très grosse claque très rapidement.

Donc il faut savoir surveiller de temps en temps quand même les bilans comptables de ces entreprises, pour vérifier que la tendance soit quand même sur une bonne trajectoire de croissance des bénéfices, ou du chiffre d’affaires, de la marge, ou des indicateurs qui te plaisent à toi, mais en tout cas vérifier que le dividende va pouvoir être maintenu et également augmenté, parce qu’on n’est pas là pour maintenir ce dividende. On est là pour augmenter ses revenus.

Il ne faut pas oublier qu’il y a l’inflation qui vient grignoter dans ton pouvoir d’achat année après année.

Donc il faut ne pas maintenir seulement son revenu mais l’augmenter pour dépasser l’inflation et pour évidemment dépasser même l’inflation pour gagner plus d’argent. Okay ?

Généralement, ce qui fait qu’une entreprise ne verse plus le dividende ou le réduit etc., c’est que les bénéfices ne suivent plus, parce que l’avantage compétitif est en train de s’effacer, parce que la concurrence est trop forte, parce que l’environnement macro-économique n’est pas bon, parce que le marché sur lequel l’entreprise exécute ses produits, ses services n’est plus aussi porteur ou présente des difficultés, des guerres ou… Il peut se passer plein de choses.

Donc toujours bien surveiller tout ça.

Alors, heureusement, c’est un évènement qui est très très rare. Donc ça m’arrive très très rarement de me débarrasser d’une position parce que j’investis dans des mastodontes de leurs secteurs qui ont des présences internationales.

Donc généralement, c’est quand même très très dur de détruire un aussi gros mastodonte que ça, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut se sentir invincible et ne pas surveiller ses positions en portefeuille. Okay ?

Donc troisième leçon : long terme ne veut pas dire ignorance.

4. Comprenez ce que vous achetez

Je vous retrouve pour la quatrième leçon dans la salle de restaurant, puisque dehors, il y avait quand même un peu trop de vent, je pense, à mon goût.

Donc voilà, quatrième leçon : comprenez ce que vous achetez.

Ça parait tellement simple mais je vois tellement de gens acheter des entreprises qu’ils ne connaissent pas. Ils ne savent même pas ce qu’elles font, ou ils ne savent même pas sur quels marchés elles opèrent.

Ça me paraît totalement ahurissant, mais pourtant, c’est la réalité. Ne vous fiez pas simplement à une rentabilité, qu’à ce qu’on vous a dit dans un forum ou dans une discussion.

Voilà, aujourd’hui, beaucoup d’articles qui vont vous dire : « Achetez cette entreprise parce qu’elle est très très bien. » Non, ça ne marche pas comme ça malheureusement, la bourse, c’est un peu ça.

Et voilà, il faut comprendre ce que vous achetez, sinon, c’est le meilleur moyen de faire des arbitrages qui ne vont pas du tout aller dans votre sens, et c’est évidemment pas ce qu’on veut faire.

Si je vous parle de McDo, Coca-Cola, vous allez évidemment comprendre très très rapidement ce qui va se passer au sein de l’entreprise, ce qu’elle vend, ce qu’elle commercialise. Vous allez la retrouver à tous les coins de rues dans tous les restaurants tels que celui-ci, dans les cafés, les bars, les boites de nuit, tous les établissements.

Et vous comprenez très facilement quel est le business model d’un Coca-Cola ou d’un McDo. Alors qu’à l’opposé, si je vous parle de Aflac ou de Medtronics, par exemple parmi plein d’autres, il y a des centaines même des milliers d’entreprises cotées en bourse. Est-ce que vous savez vraiment ce que ça fait en tant que cœur d’activité.

Probablement que non, et c’est extrêmement important parce que si l’entreprise va mal en bourse, c’est beaucoup plus simple ce conserver un titre qu’on comprend et qu’on connait qu’un titre qu’on ne connait pas.

Si demain, Coca-Cola fait -20% en bourse, est-ce que vous allez vous dire que Coca-Cola est en train de faire faillite ? Evidemment que non. Dans tous les restaurants et les bars du monde entier, Coca-Cola continuera de vendre des eaux, des jus, du thé, du café, des boissons énergisantes pour les sportifs.

Parce que oui, Coca-Cola, c’est ça. C’est une holding. C’est une multinationale qui est présente dans toutes les boissons possibles et imaginables. Ici même, en Afrique du Sud, si je regarde une bouteille d’eau, il y a de fortes chances que l’entreprise locale soit détenue par Coca-Cola.

Donc c’est beaucoup plus simple de conserver une action quand elle fait -20% et que tu comprends quel est son cœur d’activité que de conserver une action qui prend -20% et pour laquelle on ne sait même pas ce qu’elle fait, on ne comprend pas vraiment le business model, on ne sait pas pourquoi ça a baissé de -20% etc. Okay ?

Voilà. Pareil pour McDo. Ça prend -20% demain parce qu’il y a une crise, il y a une récession, est-ce que McDo va arrêter de nourrir des millions et des millions de personnes tous les jours en vendant des Big Mac, des nuggets, et je ne sais quoi d’autre ? Evidemment que non.

Donc c’est beaucoup plus simple de traverser cette crise.

Donc voilà pour la quatrième leçon.

5. Ne vendez pas pour des micro-values

J’ai simplement changé de table pour la cinquième leçon. On est mi- à l’intérieur du restaurant, mi- à l’extérieur sur la terrasse. On est bien ici, il fait très bon.

La cinquième leçon, c’est quoi ? Ne vendez pas pour des micro-values.

Je vois beaucoup de gens me dire parfois : « Bon, j’ai fait un arbitrage sur une position. Je n’ai pas tout revendu. J’ai simplement revendu la moitié, ou j’ai fait ci 20%, 30% pour remettre sur une autre position, puisque j’estimais que la plus-value, elle était trop élevée et ça me gênait. J’avais envie de récupérer ce cash pour me mettre sur autre chose. »

Non. Que ça soit une micro ou même une grosse plus-value, pour moi en fait ça ne sert à rien de revendre tant que le fondamental, il est okay.

Décidément, tous les serveurs veulent venir me servir quelque chose.

Donc voilà, tant que le fondamental, il est bon en fait, finalement, à quoi ça sert de revendre une position puisque ça va entraîner des problèmes de fiscalité, de comptabilité, et surtout de cash encore à redéployer.

Parce qu’aujourd’hui, il faut déployer son cash. Garder son cash, ça ne sert à rien. Et donc moi, j’ai tout sauf envie de récupérer du cash finalement, parce que c’est un travail que de devoir le redéployer ailleurs.

Et ça me fait du travail en plus que d’arbitrer en plus, de devoir potentiellement payer une compta, une fiscalité, et potentiellement de la comptabilité également derrière si besoin.

Donc ne vendez pas que ce soit 10% de plus-value, 20% de plus-value, 80%. Moi, j’ai des actions à 80%, même 160 ou 180% de plus-value, j’en suis extrêmement content, et jamais je ne revendrai.

J’ai des dizaines et des dizaines de milliers de dollars de plus-values sur des actions, je garde, parce qu’en fait, j’espère avoir bien fait mon travail.

C’est-à-dire que l’entreprise, elle est toujours aussi bonne d’un point de vue fondamental. L’entreprise continue de verser un dividende qui est en constante croissance année après année, trimestre après trimestre.

Et en plus de ça, j’ai une plus-value papier latente de 100%, 150%, 160%. Donc j’ai bien fait mon travail. C’est-à-dire que j’ai fait travailler mon capital, à la fois sur de la plus-value qui est latente mais qui était générée, mais en plus, j’ai du dividende, donc du cashflow positif qui tombe tous les trimestres à travers cette position.

Donc j’ai bien fait mon travail. Parce que voilà, retenez encore une chose, c’est que le plus gros de votre argent ne sera pas fait à travers les plus-values.

Ça peut paraître contre-intuitif pour beaucoup de personnes, mais dans les actions à dividendes et dans la bourse, sur un indice, tu regardes beaucoup d’études, la majeure partie de la performance d’un indice est générée à travers les dividendes.

On estime que c’est généralement entre 50 et 60%. Et donc seulement 40 à 50% de la performance d’un indice est généré à travers les plus-values.

Donc tu vois, la puissance des dividendes dans un indice est généralement sous-considérée alors que c’est elle qui génère la plus grosse performance de l’indice.

Et en fait, c’est normal, parce qu’au tout début de tes investissements, c’est en effet potentiellement les plus-values qui vont prendre le dessus sur la performance totale de ton portefeuille. Et plus ton portefeuille a de l’ancienneté, et plus il est ancien, et plus les dividendes vont prendre le dessus parce qu’ils vont venir cannibaliser dans un bon sens la performance de ton portefeuille, avec des dividendes croissants et réguliers réinvestis dans de nouvelles actions.

Et c’est comme ça que tu vas gagner le plus d’argent.

Donc en conclusion : ne vendez pas pour des micro-values. Ça vous génère de la fisca, du travail supplémentaire, et il n’y a aucun intérêt si le fondamental de l’entreprise n’a pas changé.

6. Ne sur-réagissez jamais

Et pour la sixième leçon, on se retrouve dans le lounge de l’hôtel, qui est la dernière leçon. Ne sur-réagissez jamais.

C’est tellement facile. Malheureusement, c’est tellement facile en fait aujourd’hui de sur-réagir avec tout l’environnement qu’on nous propose dans les médias, les journaux, et ce que tu veux, et la relativité des marchés qui est relativement quand même importante.

En 2022, 2021, 2020, on a vu quand même beaucoup beaucoup de choses se passer dans le monde, mais malheureusement assez négatives. Et ça a entraîné beaucoup de volatilité pour l’économie et les marchés financiers in fine.

Et en fait, sur-réagir, c’est là où on fait les plus grosses erreurs. En fait, si tu regardes ce qui s’est passé en 2020 avec la pandémie, il y a des gens qui ont vendu mais au plus bas de l’indice de S&P500 à des gens qui évidemment en face achetaient.

Encore une fois, quand tu vends tes actions, tu as quelqu’un qui en face achète. Donc il y a quelqu’un qui estime qu’il fait un bon choix au moment où il vend, et quelqu’un qui estime faire un bon choix au moment où il achète.

Et les mecs qui ont acheté en 2020 au moment où tout le monde revendait ses actions parce que le marché avait corrigé mais d’une force, se sont gavés. Et en fait, ils ont pris de façon injuste les actions à des gens qui ont sur-réagi et qui ont paniqué et qui se sont dit : « C’est la fin du monde. La pandémie va tous nous tuer. L’économie va être paralysée. »

Et je ne suis pas en train de juger ce raisonnement, puisqu’évidemment, ça faisait peur à tout le monde quand c’est sorti, cette pandémie. On ne savait pas vers quoi on allait.

Mais c’est injuste parce que ces gens-là ont sur-réagi et se sont débarrassés de leurs actions au détriment de beaucoup beaucoup d’argent, puisqu’on a vu ce qui s’est passé avec les cours. Et les gens qui ont acheté à ce moment-là en 2020 qui ont l’audace de se dire : « Moi, peu importe ce qui se passe avec cette pandémie, j’achète, je suis acheteur », ils se sont fait énormément d’argent.

Donc faites attention à ça, parce que les médias ne manqueront pas de vos relayer les informations autour d’une guerre, d’une pandémie, d’un changement d’un taux d’intérêt, de sanctions (on a vu avec la Russie et l’Ukraine), l’expiration d’un brevet pour une société pharmaceutique, des sociétés qui ont moins de bénéfices que prévus.

Ils vont tout le temps essayer de vous faire paniquer pour de multiples raisons, alors que la réalité, elle est souvent beaucoup moins sombre que ce que vous disent les médias.

On ne va pas parler des médias et de leur potentiel intérêt, mais comprenez une seule chose. La conclusion, c’est que ce ne sont pas vos amis.

Les médias ne sont pas là pour vous enrichir. Ils sont là pour eux d’abord gagner de l’argent avant vous et peut-être d’autres choses, mais là n’est pas le sujet.

Donc n’ayez pas cette tendance à sur-réagir, et à faire des mouvements. Parce qu’encore une fois, vous pouvez regarder ce qui se passe dans les médias, mais ne vous dites pas : « Ah, je dois à tout prix revendre mon portefeuille, parce que là c’est sûr, ça va mal se passer. »

S’il y a des gens qui essaient d’anticiper, qui disent : « Là je revends tout, je suis cash et je rachète dans 6 mois à -20% l’indice. » Mais non. Tu ne sais pas ce qui va se passer. Même si ça te paraît évident que l’indice va corriger parce qu’on va dans un sens qui ne paraît pas bon pour le monde entier ou pour une économie, tu ne sais pas ce qui peut se passer.

Il peut y avoir des rebondissements qui sont juste énormes, et on l’a vu plus d’une fois dans le passé. Donc fais très attention à ça.

Encore une fois, on revient à la leçon N°1 qui était d’avoir une vision long terme, parce que c’est vraiment en fait ton plus gros avantage compétitif que d’avoir une vision long terme.

Pour terminer cette vidéo, j’aimerais tout simplement en fait te partager la citation de Warren Buffett. On en revient encore une fois et toujours au bon vieux tonton Warren, mais il a raison.

Il a dit Warren Buffett dans « Le 20^ème siècle » – je te la lis devant toi, je la traduis en direct en français : « Au cours du 20^ème siècle, donc dans les années 1900, les Etats-Unis ont vu 2 guerres mondiales, et des conflits militaires très coûteux et traumatisants. On a vu la Grande Dépression (la crise économique) de 1929. On a vu une douzaine de récessions et de paniques financières. On a vu des chocs pétroliers. On a vu une épidémie de grippe. On a vu la résignation du président Nixon. Et pourtant, le Dow Jones a grimpé de 66 points à 11.497 points. »

Donc je ne sais pas si ça te parle. C’est juste énorme. La conclusion de Warren Buffett, ça veut dire quoi ? C’est que peu importe ce qui se passe dans l’économie finalement, on voit bien que les entreprises continuent de produire des produits et des services, de vendre, de faire des bénéfices, et donc de pouvoir verser des dividendes et de générer de la croissance, même s’ils ont tout un siècle. Il y a quand même des périodes de turbulences, telles que des guerres, des chocs pétroliers, des pandémies, ou tout ce que tu veux d’autre.

Okay ? Donc la conclusion de cette vidéo, de ces 6 leçons, c’est de se dire : achetez des actions comme si vous n’alliez jamais les revendre. C’est vraiment l’approche que vous devez avoir.

Et en fait, ce qu’il faut comprendre, c’est que si les médias ne vous parlent jamais de stratégies d’investissement long terme, c’est que ça n’est pas du tout dans leur intérêt puisque leur intérêt à eux, en tout cas de toute l’économie financière, tels que les courtiers, les magazines, etc., c’est de faire passer un maximum d’ordres, parce que c’est comme ça que ces gens vont être rémunérés, notamment les courtiers sur tous les passages d’ordres que vous allez faire, mais également les magazines financiers qui vont pouvoir faire des titres accrocheurs, avec par exemple : « Ce trader nous a fait un coup du siècle à 5.000% » ou « Ce trader est devenu millionnaire » ou « Ce trader a tout perdu ».

Parce que les médias n’hésitent pas non plus à vous partager les histoires les plus sombres, de scandales, de suicide, de manipulations financières, de délits d’initiés. Bref, ça fait vendre en fait tout ça.

Il faut comprendre qu’il y a toute une industrie financière. Alors, si vous dites à ces médias : « Moi, je suis long terme. J’investis dans des actions que je garde à vie. J’encaisse les dividendes et je ne touche jamais à mon portefeuille », c’est ennuyeux.

Ça n’intéresse pas les gens, aussi bien les médias, aussi bien les courtiers mais aussi bien vous, parce qu’il y a peut-être beaucoup d’entre vous qui regardent cette vidéo qui veulent de l’activité dans leurs investissements, qui s’ennuient et qui n’acceptent pas l’idée de ne rien faire, ou qui n’acceptent pas l’idée d’un enrichissement progressif, lent mais quasiment garanti.

Je dis « quasiment garanti ». Encore une fois, je ne veux pas m’attirer les foudres des professionnels ou de l’AMF.

Donc voilà, c’était simplement ça les 6 petites leçons que je voulais vous partager, issues de mon expérience d’investisseur, d’avoir investi plus de 500.000€ dans les actions à dividendes depuis maintenant plusieurs années.

Moi, je vois très clairement la tendance. Sur le long terme, les dividendes ne font qu’augmenter. Mon portefeuille se solidifie. On a des plus-values qui se matérialisent, qui sont extrêmement intéressantes.

On a des Yields on cost, des rentabilités sur prix de revient qui sont vraiment excellents. Donc voilà, moi je n’ai aucune raison de ne pas continuer cette stratégie, et je me vois déjà encore la continuer pendant 5 ans, 10 ans, 20 ans, 30 ans, 50 ans, en fait, jusqu’à ce que je meurs.

Donc voilà les amis, dites-moi ce que vous en avez pensé dans les commentaires ci-dessous. Abonnez-vous à la chaîne YouTube. Partagez cette vidéo à vos amis investisseurs. Abonne-toi à la chaîne YouTube si ce n’est pas encore fait. Bref, tout le tintouin, tu connais déjà.

Et je te dis à très très vite pour une prochaine vidéo. Ciao ciao !