Lorsqu’on aborde la question de l’investissement en bourse, les termes “actions à grosse capitalisation” et “actions à petite capitalisation” reviennent assez souvent. Et pour beaucoup d’investisseurs, il s’agit d’éléments importants déterminant leurs approches et stratégies d’investissement. Les actions à grande capitalisation également sous l’appellation “Big cap” en anglais représentent la catégorie des actions appartenant à de grandes sociétés. Les actions à petite capitalisation (Small Cap), en revanche, sont des actions des petites sociétés. Chacune de ces terminologies renvoie à des notions faciles à comprendre en apparence. Et pourtant, elles peuvent donner lieu à de grandes confusions et incompréhensions. L’une de ces idées reçues les plus courantes est que seul l’investissement dans les Big Cap offre la meilleure rentabilité.
Aujourd’hui en particulier, rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Le marché boursier est une plateforme dynamique, où des grosses actions peuvent sous-performer pendant que certaines petites explosent. Si vous ne jurez que par les Big Cap, vous passez très certainement à côté des pépites. Les actions à petite capitalisation connaissent un regain d’intérêt depuis quelques décennies principalement en raison de leur potentiel de croissance. Aussi, les notions de grandes et petites capitalisations ont-elles connu une certaine évolution au cours du temps. Ce qui était considéré comme une action à grosse capitalisation en 1980 fait désormais partie de la catégorie des Small Cap.
Je vous propose donc aujourd’hui d’aller à la découverte de ces notions ainsi que de quelques informations supplémentaires pour comprendre des termes souvent considérés comme allant de soi.
C’est quoi la capitalisation boursière ?
Avant tout propos, je voudrais d’abord préciser ce qu’on entend ici par l’expression “Cap” ou encore “capitalisation”. L’expression exacte est “capitalisation boursière”. Il s’agit de l’estimation par le marché de la valeur totale fiduciaire (en dollars, en euros ou autres devises) de l’ensemble des actions d’une entreprise en circulation. Pour obtenir cette estimation, il faut multiplier le prix d’une action par le nombre total d’actions en circulation. Une chose à garder à l’esprit cependant, est qu’il s’agit de la conception courante de la capitalisation boursière. Pour obtenir la véritable capitalisation boursière d’une entreprise, il faut ajouter la valeur marchande de toutes les obligations cotées en bourse au nom de la société le cas échéant.
Comment classer les actions ?
Les définitions des actions à grande capitalisation et à petite capitalisation diffèrent légèrement selon les sociétés de courtage et changent au fil du temps. Les différences entre les définitions de courtage sont relativement superficielles et ne comptent que pour les entreprises qui se trouvent sur les bords. La classification est importante pour ces sociétés-là, car les fonds communs de placement se basent sur ces définitions pour déterminer les actions à acheter.
Les définitions approximatives actuelles sont les suivantes :
Mega Cap : capitalisation boursière de 200 milliards de dollars et plus
Big Cap : 10 milliards de dollars et plus
Mid Cap : 2 à 10 milliards de dollars
Small Cap : 300 millions à 2 milliards de dollars
Micro Cap : 50 millions à 300 millions de dollars
Nano Cap : moins de 50 millions de dollars
Ces catégories ont augmenté au fil du temps avec les indices du marché. Et il est important de noter que ces définitions sont fluides et non fixes. Par exemple, au début des années 80, une action avec une capitalisation boursière de 1 milliard de dollars était considérée comme faisant partie des Big Cap. Aujourd’hui, cette taille est considérée comme petite.
Le dividende d’une action Small cap
La capitalisation boursière est un indicateur permettant d’évaluer la taille d’une entreprise. Cet indicateur intéresse les investisseurs à bien des égards. En effet, il souligne en règle générale plusieurs caractéristiques importantes d’une entreprise, comme son niveau d’évaluation des risques. Bien que la valeur des actions à petite capitalisation puisse varier d’un courtier à l’autre, le consensus généralement admis aujourd’hui est que ces actions ont des capitalisations boursières allant de 300 millions à 2 milliards de dollars.
Une des idées reçues que beaucoup de personnes ont à propos des Small cap est qu’elles appartiennent presque toutes à des startup (petites entreprises en phase de démarrage). Mais ce n’est pas tout à fait vrai. Certes, les jeunes entreprises ne peuvent qu’appartenir à cette catégorie durant les premières années de leur développement. Mais il n’y a pas que cela. Tout comme leurs homologues à grande capitalisation, certaines entreprises à petite capitalisation existent depuis plusieurs dizaines d’années et sont bien établies avec un historique de croissance solide. Dans de telles configurations, le fait d’être petit devient un atout. Toutes choses étant égales par ailleurs, ces actions présentent de meilleurs potentiels de croissance que leurs homologues chez les très grosses entreprises. Autrement dit, leur rendement peut être bien supérieur à celui des actions à grosse capitalisation boursière.
Le dividende des actions big cap
La terminologie “Big Cap” se réfère aux plus grandes sociétés cotées en bourse avec des capitalisations boursières de plus de 10 milliards de dollars comme General Electric et Walmart. Les actions de ces sociétés sont également appelées “actions de premier ordre” en rapport au fait que ce sont généralement des sociétés ayant des antécédents de bénéfice fiables, une bonne réputation et de solides finances. Certes, les entreprises répondant à cette description ont tendance à bien performer et à offrir des rendements sûrs aux investisseurs. Mais vous commettez une grosse erreur si vous pensez que toutes les actions à grosse capitalisation boursière sont des valeurs sûres. Certains investisseurs ont tendance à systématiquement (et à tort) penser que le marché des grandes capitalisations est beaucoup moins risqué que celui des actions à plus petite capitalisation. Cependant, l’histoire a été témoin de nombreux cas démontrant le contraire.
Enron est l’un de ces multiples exemples prouvant que c’est pour les plus gros que la chute est la plus terrible.
Cette entreprise très en vue du secteur de l’énergie, a été au cœur d’un scandale comptable. La société a utilisé la comptabilité mark to market (MTM) pour donner à l’entreprise l’impression qu’elle était beaucoup plus rentable qu’elle ne l’était en réalité. Ses filiales perdaient de l’argent, mais la société a continué à cacher ses pertes et sa dette en utilisant des entités hors bilan pour masquer des actifs toxiques. L’affaire a atteint un niveau tel que l’entreprise a fini par déposer le bilan. Des dirigeants et cadres importants comme le PDG Jeffrey Skilling et le cabinet d’expertise comptable de l’entreprise ont été poursuivis sur le plan pénal.
La leçon à retenir ? Ce n’est pas parce que c’est une grande capitalisation que c’est toujours un excellent investissement. Vous devez encore faire vos recherches et prendre en compte d’autres considérations ; par exemple les entreprises de plus petite envergure, capables de fournir une excellente base pour votre portefeuille d’investissement global.
Une affaire de chiffres
Les actions à grande capitalisation retiennent le plus l’attention sur les principaux marchés en raison des chiffres mirobolants qui y sont associés. C’est le terrain de jeu favori des grosses banques d’investissement. Aux États-Unis par exemple, les actions à grande capitalisation boursière occupent une part majoritaire sur le marché. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elles tiennent une place centrale dans de nombreux portefeuilles d’investisseurs.
Les actions de la catégorie méga-cap en revanche, sont moins nombreuses. Il y en existait 17 en 2007, mais ce nombre est tombé à moins de cinq en 2010 en raison du krach boursier de 2008. En 2017 et 2018, les actions à méga capitalisation boursière ont fait un retour avec des géants tels que Apple (AAPL) qui ont atteint des sommets historiques de capitalisation boursière.
Mais qu’en est-il des petites capitalisations ?
N’oubliez pas que le fait d’avoir une capitalisation boursière plus petite ne signifie pas que vous ne trouverez pas de valeurs ou de rendements importants. D’autant plus que le versement de dividendes est un facteur déterminant la performance globale d’un titre. En fait, une grande partie de la valeur sur le marché boursier peut être trouvée par le biais de titres à petite capitalisation, car ils ont certains des antécédents les plus solides. Beaucoup d’entre eux ont également tendance à surpasser leurs pairs à grande capitalisation.
Tout réside donc dans la capacité à correctement conduire la phase d’analyse afin de déterminer les meilleurs candidats dans cette catégorie. Je vous invite d’ailleurs à rejoindre le Club Dividendes pour découvrir des actions au rendement intéressant et constituer dès à présent votre portefeuille d’actions à dividende avec plus de 5 % de rentabilité nette.
Si vous avez une question, n’hésitez pas à me contacter personnellement.
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