Comment surveiller l’évolution de sa start-up ?

Lorsqu’on investit dans une start-up, il est parfois difficile d’avoir des informations sur l’évolution de celle-ci. Certaines start-ups jouent le jeu et envoient des reporting réguliers à leurs investisseurs (tous les mois, tous les trimestres, …) et d’autres ignorent totalement cette possibilité.

Cela peut être frustrant en tant qu’investisseur et cela peut même donner le sentiment « qu’on s’est trompé ». Notre cerveau a toujours la fâcheuse tendance à imaginer le pire comme lorsqu’il y a des turbulences dans un avion et qu’on pense tout de suite à un crash d’avion.

Dans cette vidéo, je te partage les différents moyens que tu as à ta disposition pour tenter de récolter des informations de façon directe et indirecte au sujet des start-ups dans lesquelles tu as investi.

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Comment surveiller l’évolution de sa start-up ?

Retranscription de la vidéo :

Les amis, bienvenus sur cette nouvelle vidéo dans laquelle on va parler un petit peu de start-ups, puisqu’on m’avait posé régulièrement la question : « Raph, comment tu fais pour suivre l’évolution de tes start-ups une fois que tu investis dans celles-ci ? »

Et c’est vrai que c’est un petit peu le nerf de la guerre puisque généralement, quand tu investis dans une start-up, les informations ne sont pas aussi transparentes que lorsque tu investis dans une boite qui est cotée.

Quand tu investis dans une boite cotée en Bourse, tout est très transparent. Tous les trimestres, tu as les rapports trimestriels, tu peux avoir les chiffres détaillés, tu as beaucoup d’articles de presse potentiellement sur l’entreprise.

Bref, tu as beaucoup de sources d’informations.

Pour une start-up, malheureusement, c’est une entreprise qui est non cotée, qui est jeune, qui est en train de se développer, qui a beaucoup de problématiques, qui est en train de chercher de la croissance de tous les côtés, qui est en train de recruter, qui est en train de développer un produit, un service.

Evidemment, elle manque de temps, de ressources. C’est pour ça qu’elle lève des fonds auprès d’investisseurs, pour avoir à la fois de l’argent et à la fois de l’accompagnement.

Donc on va voir un petit peu ensemble comment on peut faire en sorte de surveiller l’évolution de sa start-up.

Si tu ne me connais pas, je m’appelle Raphaël Carteni. J’investis aujourd’hui dans plus de 59 start-ups à l’heure où je te fais cette vidéo. Ça change très régulièrement, les chiffres.

Donc c’est compliqué de te donner un chiffre aujourd’hui. Mais voilà, j’investis aussi bien en Inde qu’au Pakistan, au Nigeria, au Mexique, aux Etats-Unis évidemment, dans pas mal de start-ups dans plein de secteurs différents, que ce soit la cryptomonnaie, la santé, la logistique, l’e-commerce et plein d’autres choses.

Et aujourd’hui, je te partage un petit peu tout ça avec moi, et on va voir comment on peut, en tout cas comment moi je fais, pour surveiller l’évolution de mon portefeuille de start-ups, puisqu’évidemment, quand on investit dans plusieurs dizaines de start-ups, on a quand même envie de savoir qu’est-ce qui se passe.

Est-ce que son blé, il travaille bien ? Est-ce que l’entreprise se développe ? Est-ce qu’on est en croissance ou pas en croissance ?

Et en fait, ce qui se passe, c’est qu’il y a des start-ups qui vont jouer le jeu et qui vont te donner des informations et d’autres qui ne vont pas t’en donner.

Donc on va partir dans le premier schéma qui est que la start-up en question te donne des news. Et en fait, ce qui se passe, c’est que régulièrement, tu vas recevoir ce genre de petit email.

Il y a des start-ups, tu vas leur donner des fonds, et elles vont ne jamais te donner de nouvelles. C’est-à-dire qu’elles vont peut-être te donner des nouvelles une fois par an, parfois même pas.

Et tu as d’autres start-ups qui vont être vraiment transparentes et qui, tous les mois, vont te faire un reporting.

Un reporting, ça ressemble à ça. C’est un update pour les investisseurs qui ont donné de l’argent à cette start-up, qui va te donner des chiffres sur ce qui se passe en ce moment.

Donc tous les reportings ne se valent pas. C’est-à-dire qu’il y a des start-ups qui vont te dire : « Ouais, là ça va, c’est cool. On a participé à une conférence à Miami le mois dernier et puis voilà, on a développé ça. »

Simple. Ce n’est même pas simple, c’est qu’il n’y a rien. Il n’y a pas d’informations, il n’y a pas de chiffres, on ne sait pas combien de cash il reste dans les caisses. On ne sait pas s’il y a des problèmes ou pas.

Alors qu’il y a des start-ups qui vont être très transparentes, qui vont faire des reportings qui vont être très très longs, et qui vont te dire : « On a cramé tant ce mois-ci. On a fait tant de chiffres d’affaires et tant de marges. On a un pourcentage de rétention de X% de nos clients. On a ça comme problématique en ce moment. On s’est fait bloquer ci, on s’est fait bloquer ça. On cherche ça comme marque avec qui travailler. » Voilà, plein d’informations.

Donc en fait, tout ne se vaut pas, aussi bien sur la fréquence que sur la qualité des reportings.

Là, on a un exemple de reporting. J’ai caché donc la start-up parce que c’est confidentiel. Les reportings évidemment sont confidentiels.

Et tu peux voir à quoi ça ressemble. Voilà.

« Salut à tous. J’espère que vous allez bien. Je voulais partager avec vous le monthly, » donc là tous les mois l’update.  Alors sachant que tu as des start-ups avec un monthly update, et puis en fait, pendant 3 ou 4 mois, tu ne reçois rien. Et puis tu en reçois un à tout moment.

Bref, des fois, elles sont aussi dépassées. Il faut les comprendre. Moi, je préfère ne pas recevoir d’update et me dire qu’elles sont en train de bosser, plutôt que de voir un mec se forcer à me faire un update et perdre peut-être une heure pour me dire que ça va en fait.

Donc non, non. Moi, je préfère ne rien recevoir et me dire que ça roule. Tant que je vois de l’activité sur les réseaux sociaux etc., ça me rassure. Pas besoin forcément d’update, même si en tant qu’investisseur, ça fait quand même super plaisir d’avoir des chiffres et d’avoir une certitude de la croissance de la start-up.

Donc voilà. « Voici mon update du mois de mai 2022, pour qu’on puisse partager notre progrès. Rapide brief. On a terminé le mois de mai 2022 très très fort avec beaucoup de volumes, de marges, etc., de commandes. On a des chiffres qui sont plutôt bons, de bonne santé. On va atteindre la profitabilité. » Donc ça c’est plutôt cool.

« On est break-even sur des stores. » Donc voilà. Je ne vais pas te faire toute la lecture mais l’idée, c’est que ça ressemble à ça, et que tu as des start-ups qui parfois t’envoient des choses comme ça directement par email, et c’est génial.

La deuxième façon d’avoir des informations quand tu n’as pas directement à la source les informations de par la start-up, c’est d’aller chercher un petit peu par toi-même.

Et pour ça, il y a quand même différents outils à ta disposition aujourd’hui. Moi, j’utilise notamment le site Crunchbase qui te permet d’ajouter en fait n’importe quelle start-up à tes listes.

Par exemple, je ne sais pas, tu veux rajouter l’entreprise Meesho. Tu peux l’ajouter, aller sur sa page. Tu as des informations. On aura des informations sur la start-up, sur sa taille, où elle en est en termes de levées de fonds, son site internet, combien elle a levé de fonds au total, qui sont les investisseurs.

Donc tu vas sur l’onglet « Financial » ici. Tu vas voir tous les investisseurs, les employés, les fondateurs. Bref, tu as vraiment pas mal d’informations.

Et en fait, tu peux ajouter cette entreprise à une liste. Moi j’ai fait une liste « investissement » que je peux retrouver ici. Donc je ne vais pas forcément cliquer, simplement parce que les levées de fonds sont parfois confidentielles. Donc je n’ai pas envie de voir que tu connaisses toute la liste des start-ups dans lesquelles j’ai investi.

Mais tu peux te créer ici une liste en tout cas de tes start-ups même si vas en voir une paire sur la page d’accueil, mais ce n’est pas très très grave. Et ensuite, sur ton feed ici sur la page d’accueil, tu vas voir un petit peu toutes les news qui ont été centralisées par Crunchbase, dont Crunchbase a eu l’écho.

Donc c’est une sorte d’aggrégateur de news pour les entreprises. Et ici, tu peux voir que cette entreprise dans laquelle j’investis, Kapital, il y a un article qui est sorti sur le site aithority et qui te dit : « Voilà, tu as un protocole, DAO qui va sortir… » Je ne sais pas trop quoi. Il faut que je regarde après vu que je ne l’ai pas encore lu.

Là, tu as une info sur cette start-up qui n’est pas terrible puisqu’on parle de fraude. Là, tu as une information sur Kraken dans laquelle j’ai investi, qui te parle de… il a fait une levée de fonds pour une autre start-up. Donc c’est cool.

 Quand ta start-up participe à une levée de fonds pour une autre start-up, c’est plutôt bon signe.

Donc voilà, c’est Kraken, qui est déjà un mastodonte qui vaut à peu près 10 milliards aujourd’hui, voire 20 milliards. Donc c’est normal. Mais c’est cool. Donc « Kraken under investigation », pas cool non plus.

Tu vois que Kraken est en train d’être surveillé par le Trésor Américain. Donc ce n’est pas top.

Encore du Kraken. Là on voit que cette boite, elle a levé tant sur son Seed, sur sa levée de fonds en Seed.

Donc là, c’est une boite indienne. Pareil pour cette boite ici. Des news sur Kraken. Là on voit qu’on a des lay-offs. Donc ça veut dire qu’on a dégagé des employés, tout simplement. Donc là, c’est normal.

En fait, tu dois te dire : « Mais putain, il y a plein de mauvaises news sur tes start-ups, Raph. Ce n’est pas bon, ton portefeuille. Il est dégueulasse. »

Ça fait partie du jeu d’autant plus en 2022 où il y a beaucoup, il y a une tendance là où il y a plein d’employés qui se font virer.

Je ne sais pas si tu as suivi un petit peu, mais avec la crise qui s’annonce et qui est en train d’être vécue par certaines boites, il y a beaucoup d’employés qui se font virer.

Donc là, Unocoin qui est un exchange indien dans lequel j’ai investi, qui offre de nouveaux services à ses clients. Tu peux le faire, mais on a plein d’informations bonnes ou mauvaises sur les start-ups dans lesquelles on a investi.

Et ça permet d’avoir des news de façon indirecte quand on ne les a pas directement de la part de l’entreprise.

Donc ça, c’est une première possibilité pour toi d’avoir des informations.

Deuxième possibilité, c’est LinkedIn.

Ça veut dire que moi, LinkedIn, quand j’ai investi dans une start-up, ce que je fais tout de suite, c’est que j’ajoute la start-up. Je la suis.

Tu peux aller par exemple sur Kapital que tu as déjà vu sur Crunchbase. Je vais sur la page entreprise de la start-up sur LinkedIn, et je vais suivre la page ici. Et je ne vais pas faire que ça. Je vais directement aller dans les personnes, les personnes-clés de l’entreprise, et je vais suivre généralement le CEO ou les CEOs s’il y en a plusieurs, et les personnes clés de l’entreprise.

Je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas, mais je pense que tu as capté l’idée. C’est que je vais aller ici. Et le CEO, je ne sais pas, le CFO, les personnes clés de l’entreprise, je vais les suivre de façon à ce que si eux publient des choses, j’ai l’information, comme là, tu peux le voir, le CEO de Kapital a publié une information, en tout cas a repartagé une information qui dit qu’apparemment, il a fait un podcast, il a partagé des choses au sujet de son entreprise Kapital et de l’écosystème fintech.

Donc ça me permet d’avoir des informations. Alors, ça ne veut pas dire que je vais aller écouter le podcast qui fait peut-être une heure ou 30mn, mais au moins j’ai une information, et je vois des choses passer. Ça me rassure. Je vois que la start-up, elle vit, qu’elle continue d’être vivante, de partager des choses, de chercher de la croissance. Donc ça c’est cool.

On peut voir encore une fois des news de Bikayi dans laquelle j’ai investi. On peut voir des news de je ne sais quoi, ça ne me dit rien… Si, ça me dit quelque chose : Anfin. J’investis au Vietnam, donc on voit qu’il y a des informations qui potentiellement ont sécurisé 4,8 millions en pré-séries A.

Donc je ne sais pas si c’est la levée de fonds dans laquelle j’ai investi ou si c’est une nouvelle levée de fonds. Des fois, on apprend aussi des choses comme ça un petit peu à la dernière minute. C’est-à-dire que tu as fait une levée de fonds auprès d’une start-up, en seed, et tu apprends un peu plus tard qu’elle a fait une série A.

Bon, tu ne sais pas. Tu n’es pas au courant. Elle a relevé des fonds. Elle ne t’a pas redemandé de participer. Mais c’est une réalité.

Donc là, je vais me renseigner, juste après pour savoir si c’est la levée de fonds dans laquelle j’ai participé ou si c’est autre chose.

Voilà. Donc là, c’est rien. Là, c’est rien. Là, c’est rien. GoSats, entreprise dans laquelle j’ai investi, qui me dit (j’ai vu ça ce matin avant la vidéo) qu’ils ont enfin reçu leurs CB pour pouvoir en fait avoir du cashback sur tes dépenses en Bitcoin.

Donc ça, c’est une start-up indienne qui est excellente. Je ne vais pas te faire tous les pitch decks en direct, mais voilà.

Mais l’idée, elle est là. C’est que tu peux avoir vraiment des news sur tes start-ups aussi sur LinkedIn. Tu peux en avoir beaucoup. Là, Smile Identity qui fait de la vérification d’identité sur le continent africain.

Tu sais quand tu t’inscris par exemple sur Bolt ou Uber et que tu dois vérifier ton compte, tu envoies un selfie, tu envoies ton passeport en faisant une belle photo comme ça, c’est ce genre de start-up qui font ce genre de chose en termes d’identification d’identité.

Donc là, on voit qu’ils ont recruté quelqu’un… Je ne sais pas. Visiblement, ça ressemble à ça. Quoi d’autre, quoi d’autre ?

GoSats avec les CB, comme je t’ai dit tout à l’heure. Grain Technology dans laquelle j’ai investi. On voit qu’il y a des news ici. Donc je ne sais pas c’est quoi, mais il y a des news.

Donc voilà. Tu vois l’idée. C’est ça en tout cas l’une des autres façons pour lesquelles on peut avoir des informations.

Dernière façon que je vais te partager, c’est Google, tout simplement Google. Le bon vieux Google, il sait beaucoup de choses. Donc tu peux te faire des choses comme ça. Tapez dans Google, tapez simplement le nom de l’entreprise.

« Klarna », je ne sais pas si tu connais. C’est une grosse entreprise qui a valu énormément d’argent très rapidement et qui a perdu 85% de sa valorisation parce qu’en 2022, il y a une grosse correction sur la valorisation. Et c’est une entreprise qui fait du « buy now pay later ».

Donc en gros, tu peux payer en 4 fois, 5 fois, 6 fois, 10 fois, 2 fois tes achats sans avoir à payer d’intérêts. C’est du « buy now pay later ». Je te la fais simple mais c’est ça l’idée.

Si tu tapes dans Google, par exemple, le nom de l’entreprise que tu veux surveiller, par exemple « Klarna », tu peux avoir des informations.

Donc tu vois, sur Le Figaro, il y a 3 semaines, il y a eu ça, la chute d’une décacome de la finance, « Klarna » a perdu 85% de sa valeur en un an. On n’a pas forcément des belles news. Mais c’est une façon d’avoir des informations sur telle start-up.

Et tu peux, pour toutes tes start-ups te faire un dossier. Par exemple, ici, tu te crées un nouveau dossier dans ton onglet, dans ta barre de choses que tu veux surveiller pour avoir des raccourcis.

Tu te crées un nouveau dossier, et puis tu glisses à l’intérieur le nom de tes start-ups sur Google. Si tu as Kraken, tu tapes Kraken, et tu auras les informations sur Kraken. Kraken sous le coup d’une investigation fédérale. Apparemment, ils avaient des comptes pour des Iraniens et ça n’a pas plu au Trésor Américain et le FBI ou je ne sais quoi.

Donc voilà comment tu peux surveiller en tout cas tes start-ups.

On résume.

Première information directement de la part de la start-up.

Deuxième : Crunchbase.com

Troisième : LinkedIn.

Et quatrième : Google.

Et déjà, avec ça, normalement, tu as quand même pas mal d’informations sur tes start-ups.

Voilà, les amis. Si ça t’intéresse d’investir dans les start-ups tel que je fais, notamment investir à mes côtés dans toutes les start-ups dans lesquelles j’ai pu investir ici et que je t’ai montré rapidement, n’hésite pas à lire la barre de description puisque j’ai un service qui te permet justement d’investir à mes côtés dans les start-ups dans lesquelles j’investis.

Donc je te partage les deals quand moi je me positionne et libre à toi d’investir avec moi, avec moi ou pas. Donc on peut littéralement devenir co-investisseur dans ces magnifiques start-ups, qu’elles soient indiennes, mexicaines, nigérianes, etc. et potentiellement in fine vivre ce qu’on appelle un évènement de liquidité, un exit et récupérer potentiellement jusqu’à X100 sur son capital.

En tout cas, c’est ce que moi, je vise quand j’investis dans une start-up. Je vais dans une start-up avec l’idée de pouvoir faire minimum X100 sinon je n’y vais pas.

Voilà les amis, tout est dans la barre de description, et je te dis à très très vite pour une prochaine vidéo. Ciao ciao !