Que regarder avant de rejoindre un club d’investisseurs

Après avoir été membre d’un grand nombre de clubs d’investisseurs en France, Etats-Unis, Singapour, Mexique, …, je te partage dans cette vidéo 6 conseils avant de rejoindre de ton côté un club.

J’ai parfois été très surpris/choqué de constater les pratiques de certains clubs, notamment sur leurs façons de comptabiliser les exits ou sur la façon de structurer les deals d’un point de vue fiscal…

Lors de la création de mon propre club, je me suis assuré de ne pas reproduire ce que j’ai pu constater dans d’autres clubs et qui pourraient avoir un impact négatif pour les investisseurs.

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Que regarder avant de rejoindre un club d’investisseurs

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Retranscription de la vidéo :

Les amis, bienvenue sur cette nouvelle vidéo dans laquelle on va parler aujourd’hui de start-ups.

Je vais te partager un petit peu en 6 points ce que tu devrais, ce que tu dois même de façon obligatoire, en fait, regarder avant de rejoindre un club d’investissement.

Qu’est-ce qu’un club d’investissement, avant, pour poser les bases ? Un club d’investissement c’est tout simplement un club qui va réunir un pool d’investisseurs et qui va te permettre d’investir dans des start-ups en private equity. L’ensemble des investisseurs et l’ensemble des capitaux qui vont investir ensemble, va permettre de donner un chèque à une start-up qui a besoin de ce chèque justement pour se développer et aller chercher de la croissance.

Donc, c’est ça un club d’investissement. J’ai d’ailleurs le mien, si tu ne me connais pas qui s’appelle Insolent Capital dans lequel on investit dans des start-ups principalement aux Etats-Unis et dans les pays émergents tels que l’Inde, le Mexique, le continent africain avec une petite particularité, c’est que j’aime bien que les deals sortent du Y Combinator. Donc, ça, c’est ce qu’on propose.

Et c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses à regarder avant de rejoindre un club d’investissement, un club d’investisseurs parce j’ai moi-même de mon côté fait partie d’un tas de clubs de ce type que ce soit en France ou à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. Evidemment, c’est là-bas que ça se passe mais aussi en Inde, à Singapour, etc,  Mexico.

Et il y a beaucoup beaucoup de choses que j’ai vu, qui m’ont plu et aussi beaucoup déplu. Et ça, j’ai été assez surpris de certaines pratiques.

En fait, voilà, comme toute industrie, il y a malheureusement des bons acteurs, il y a des moins bons acteurs et aussi des acteurs qui sont honnêtes, il y a des acteurs qui sont un petit peu moins honnêtes. Et en fait, tout ça, ça s’explique parce qu’il y a également dans tout ça un billet d’intérêts, évidemment.

Ce que recherche celui qui détient le club d’investisseurs, la start-up, l’investisseur, etc… Tout le monde n’a pas franchement toujours les mêmes intérêts. Le but c’est quand même que la start-up, in fine, réussisse, aille au bout, fasse une introduction en bourse ou soit rachetée par une autre entreprise, etc, etc…

Mais on se rend compte quand même que chaque acteur a ses intérêts et il faut faire attention, parfois un petit peu, à tout ça.

Alors, je ne vais pas passer au feu rouge sinon ça va mal se passer. Mais, on va voir tout ça en 6 points.

  1. La nature du projet

Le premier point, très important, ça va être de s’assurer de la nature des projets, du nombre de membres dans le club et des capitaux, du montant de cash qui est, en fait, levé.

Pourquoi c’est très important ? Le premier point, il est super important c’est que, en fait, voilà, il y a des clubs d’investisseurs qui vont être spécialisés sur les pays émergents, d’autres les Etats-Unis, d’autres ce qu’on appelle les Late Stage, donc les séries CDE, les prêts IPO, etc etc…

On va être courtois, on laisse passer les gens.

Et tu as des start-ups qui vont être vraiment spécialisées précis de technologies, biomédicales, e-commerce, technologies, tout ce que tu veux. Donc, il y a vraiment tout un tas de spécialisations qu’on peut avoir dans cette industrie, dans le private equity. Et donc, il faut évidemment faire en sorte d’aller vers ce qui va te correspondre.

Moi, c’est tout ce qui est Etats-Unis, et pays émergents, principalement, Pre-seed, Seed et maximum série A, donc, assez early en stage. Mais, pour d’autres, ça pourraient être totalement autres choses.

Ensuite, il faut s’assurer du nombre de membres et le montant de cash qui est levé. Pourquoi ?

Parce qu’imaginons que tu as 1.000 membres dans le club et que tout le monde met en moyenne 1.000 dollars. Donc, la capacité pour lever des fonds c’est 1.000.000 de dollars par levée de fonds. Si toi, tu réussis à en avoir que pour tes start-ups des enveloppes de 100.000, 500.000, 200.000, tu comprends très vite qu’il y a un souci mécanique. C’est que potentiellement tu vas léser certains de tes membres.

Et quoi de plus relou en tant qu’investisseurs de se voir dire : « Ecoute, non, cette levée de fonds, tu n’y participeras pas parce que tous les fonds ont déjà été levés. »

Alors, ça peut évidemment arriver ce genre de scénario. C’est la nature même du private equity. Tu as une enveloppe fixe déterminée par le fondateur de la start-up, tu as peut-être même un timing, déterminé également par le fondateur de la start-up. Et des fois, ça va très très vite parce que tu as des start-ups qui ont la cote et qui lèvent leurs fonds très rapidement.

Donc, du coup, c’est la mécanique même du private equity. Tu n’investis pas quand tu veux, autant que tu veux, tu n’as pas tout le temps que tu veux.

Et ce que je veux dire par là c’est que si en effet, tu as la capacité avec ton club d’1.000.000 et que tu n’as que des enveloppes à 100.000, naturellement tu vas recréer par-dessus tout ça une sorte de scarcity, ou une sorte de frustration chez tes clients. Parce que tu auras rempli l’enveloppe très rapidement, très très rapidement de par ta puissance, ta force de frappe.

Et donc, ça, c’est tout ce que tu ne veux pas parce que tes investisseurs vont être blasés.

Donc, en tant qu’investisseurs, puisque nous on est dans la peau de l’investisseur, assure-toi qu’il n’y ait pas trop de membres et que les enveloppes, en tout cas, que le club d’investisseurs peut obtenir soit suffisamment conséquentes pour que « tu aies le temps » de regarder le projet et d’y investir si celui-ci te plait. 

  1. Le montage fiscal

Deuxième point, extrêmement important pour toi en tant qu’investisseur, c’est de t’assurer du montage fiscal qui va être utilisé pour réaliser la levée de fonds.

En fait, ce qu’il faut savoir c’est que quand tu investis via un club d’investisseurs, tous les investisseurs vont investir un montant X et il y a une société qui va être créée pour réaliser cette levée de fonds. Et c’est cette société généralement qu’on appelle une SPV, une Special Purpose Vehicule qui va être l’actionnaire de la start-up, in fine. Tous les « petits investisseurs » à 1.000 dollars ne vont pas être eux même directement actionnaires de la start-up in fine sinon, ça ferait beaucoup trop lignes en fait pour la start-up.

Donc, ce qui va se passer c’est que tu as une structure, une société intermédiaire qui va être créée pour réaliser cette levée de fonds.

Et en fait, ce que j’ai pu voir dans le passé, c’est que tu as beaucoup de montages fiscaux extrêmement complexes qui sont créés, réalisés, et qui, à mon sens, sont totalement what’s the fuck. J’ai déjà vu des montages par exemple pour tout ce qui est français en société civile avec des holdings, etc… ça me parait totalement what’s the fuck. J’ai déjà vu également des SAS, des sociétés commerciales pour le coup qui réalisent des augmentations de capital etc, etc…

Bref, il y a des choses qui me paraissent extrêmement compliquées, en plus de ça, coûteuses, lentes et pas du tout optimisées aussi bien pour la protection des investisseurs, pour la redistribution du cash, ou même pour les start-ups, in fine.

Donc, en fait, ce qu’il faut s’assurer lors d’une levée de fonds, c’est qu’il n’y aura aucune friction fiscale pour les investisseurs mais aussi pour la start-up. Et que ça coûte le moins cher possible.

Parce que le problème des structures françaises et européennes c’est que ça coûte cher à créer, ça coûte cher à entretenir en frais comptables chaque année. Et ça tu ne peux pas te le permettre parce que déjà qu’une start-up ne gagne pas d’argent. Toi, tu n’en gagnes pas non plus tant qu’il n’y a pas eu un évènement en liquidité. Tu ne peux pas te permettre en fait de dire que ça va te coûter en plus de ça chaque année beaucoup beaucoup de cash.

Donc, en fait, ce qu’il faut s’assurer c’est d’utiliser un véhicule qui va être simple, transparent pour tous les investisseurs. Parce qu’aussi, tous les investisseurs, excuse-moi si je ne te regarde pas beaucoup, il y a vraiment beaucoup de monde, je suis en hyper-centre là, c’est assez déstabilisant, mais tous les investisseurs également ne sont pas forcément de la même nationalité.

Donc, il faut faire en sorte que lorsqu’il y aura une distribution de cette société qui aura réalisé la levée de fonds, ce soit transparent et que la fiscalité soit assurée et assumée par chaque investisseur dans son pays de résidence fiscale.

Donc, tu vois, il y a tout un tas d’implications fiscales qui fait que parfois, il y a des véhicules qui sont proposés, qui sont totalement what’s the fuck à mon sens, qui coûtent trop chers et qui sont extrêmement compliqués pour tout le monde notamment si un jour, il y a une distribution.

Donc, faites très très attention. Moi, je suis partisan vraiment de la LLC américaine, une SPV qui a la forme d’une LLC américaine, c’est vraiment le plus simple pour tout le monde, en cas de distribution. Ça ne coûte pas cher à entretenir, ça coûte très très peu cher à créer et c’est vraiment très très adapté.

Généralement ce qui se passe pour les montages internationaux, ce qui se passent c’est que, voilà, on retrouve souvent du Amérique, Iles Caïmans, pour ce qui va être notamment Amérique Latine, Amérique du Sud, on va trouver Singapour, on va trouver le Canada parfois, c’est vraiment les juridictions les plus adaptées à l’échelle internationale pour les levées de fonds.

Donc, faites vraiment très attention à ne pas vous retrouver dans des sociétés qui sont dans des pays qui ne sont pas du tout adaptés pour des levées de fonds. Voilà.

  1. Le choix de la société

Dans la continuité de ce que je viens de te dire, c’est une très bonne transition pour le point numéro 3. Ça va être tout ce qui est justement le choix de la société qui va réaliser toute ces sociétés, ces SPV, ces LLC américaines.

Généralement, tout ça c’est outsourcé sur des sociétés pour qui c’est, en fait, le métier que de créer des SPV pour des levées de fonds, etc, etc… Ce n’est pas directement fait par le club d’investissement parce que c’est un métier, c’est du juridique, c’est du fiscal, c’est du comptable, c’est de la loi internationale, c’est de la distribution, c’est de la prise de participation.

Bref, c’est vraiment très spécifique et très compliqué parfois.

Donc, tout ça, il faut faire attention que la société avec laquelle tu vas t’associer ou avoir un partenariat pour la création de tes structures fiscales, de tes SPV soit solide.

Puisqu’en fait, j’ai vu dans le passé, j’ai été membre d’un club d’investisseurs dans le passé qui était passé par une société justement dont le métier c’est de la création de SPV et donc de LLC américaines qui a fait faillite, qui a fait faillite.

Et où en fait, depuis le début c’était extrêmement compliqué parce que la plateforme beugait à mort, ils n’étaient pas réactifs au niveau du support clients, ils ne répondaient presque jamais.

Moi, je me rappelle d’une fois, il y avait une start-up qui avait fait une levée de fonds qui était oversubscribe, c’est-à-dire qu’il y avait trop de fonds qui avaient été levés pour la start-up. Donc, en fait, ce qu’il se passe c’est qu’il y a un prorata en fait, qui est réalisé pour tous les investisseurs.

On ne jette pas des investisseurs, on garde tout le monde mais on fait un prorata et on rembourse un peu de cash à tout le monde. Et en fait, on ne m’avait jamais remboursé, je crois l’équivalent de 1.300 $ pour une levée de fonds qui avait été oversubscribe. Donc, tu vois, ça ce n’est vraiment pas terrible de ne pas rembourser le capital non investi à tes investisseurs.

Il y a également un moment où ça beugait la plateforme. Et tu sais, tu peux choisir d’investir en nom propre ou en société. Et donc, moi, je fais tout en société et il y a un moment où la plateforme, elle beugait, elle avait fait une transition d’une version 1.0 vers une 2.0. Et cette transition se passait mal et on ne pouvait plus qu’investir en nom propre, tu vois. On ne pouvait plus investir en société. Ou on pouvait investir en société mais qu’en société américaine, pas en société étrangère.

Et donc, moi, en tant que société étrangère estonienne, je ne pouvais plus investir.

Donc, on m’avait dit : « Fais-le en nom propre, on va régulariser derrière avec des avenants ‘au contrat’, on va re-signer tout ça et tout sera bon. » Donc, je l’ai fait en nom propre pour ne pas rater le deal même si, en fait, ce n’était pas moi en nom propre qui avait fait le deal mais c’était bien le nom de ma société et tout, mais c’était écrit en mode nom propre. Tu vois, c’était en mode individuel, ce n’était pas en mode société.

Bref, le document, il n’était pas très conforme parce qu’à la fois, c’est le nom de ma société, mais en même temps c’était écrit que c’était un individuel, un particulier qui investissait.

Bon, la promesse avait été faite que ça allait être régularisé, ça n’avait jamais été régularisé. Donc, tu vois, je devais avoir 2 – 3 invest comme ça sur les 70 investissements que j’ai réalisés où finalement ce n’est pas conforme au niveau des papiers.

Donc, je ne pense pas que ça posera un problème au moment de la distribution mais ça en dit long sur le sérieux de certaines de ces sociétés et du club d’investisseurs en question également parce que finalement l’association et le partenariat qu’il avait choisi n’était vraiment pas bon. Puisque depuis le début cette plateforme qui quand même assure un rôle vital et crucial qui est la création des sociétés qui va prendre la participation dans la start-up, ça ne marche pas.

Ce n’est pas conforme, ce n’est pas carré, c’est borderline, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas sérieux. On ne peut pas se permettre d’avoir ce genre de pratique dans un milieu tel que celui-ci où on lève des fonds, où il y a du juridique et du fiscal, etc…

Donc, faites très attention à tout ça parce que malheureusement, j’ai vu des choses vraiment pas très carrées et j’estime que ça doit être carré et sans débordement.

Moi, je sais qu’avec mon club d’investisseurs, on ne se permet pas du tout ce genre de fantaisies, de faire du « à peu près ». Tout est carré, et la société par laquelle je passe pour créer toutes ces SPV fait ça vraiment de façon carrée.

Tout est simple, on a les documents très rapidement, on a toutes les preuves de participation dans la start-up très rapidement. S’il y a le moindre souci, le service client il est réactif, si la levée de fonds elle est sursouscrite, on a le remboursement du capital mais dans l’immédiat, ça vient tout de suite.

Bref, on n’a pas à se battre. Et ça c’est extrêmement plaisant et ça devrait même être, en fait, normal.

Juste avant de passer au quatrième point, justement la société dont je te parlais avant, elle a fait faillite, tu vois, sans même prévenir ses clients par un e-mail. Je l’ai appris par hasard. Enfin, bref, encore une fois, ça en dit long. Il faut faire très très attention.

  1. Les exits

Le quatrième point c’est vis-à-vis du club d’investisseurs de regarder comment ce club comptabilise ces exits.

Par ça, je veux dire que tu vas parfois avoir des clubs d’investisseurs qui vont te dire : « Ouais, nous, on a fait X exits, on a fait 5 exits, on est un putain de club, regarde, on sait trouver des start-ups qui vont se faire racheter, qui vont générer de l’argent pour nos investisseurs. »

Mais en réalité, quand tu regardes la nature des exits, c’est des exits qui n’auraient pas dû être comptabilisés. Pourquoi ? Parce qu’en fait, ce n’est pas des exits dont tu peux être fier, souvent c’est des exits qui sont dégueulasses.

C’est-à-dire que un exit concrètement, par définition, c’est quoi ? C’est quand tu as fait un exit ou qu’un investisseur est sorti de l’investissement, a matérialisé sa participation en actions dans une start-up par « un gain » en cash. Okay ?

Et en fait, ç’est là le problème. C’est que parfois, tu as des clubs d’investisseurs qui vont dire, j’ai fait un exit sauf que l’exit c’est un multiple de 1, c’est un multiple de fois 0,5, c’est un multiple de fois 0,25. C’est un exit, en soi oui, tu es sorti de la start-up, tu as revendu tes actions mais tu les as revendues en faisant une multiple de fois 0,5. Donc, tu as perdu de l’argent. Tu as divisé ton capital en deux.

Donc, comment tu peux comptabiliser ça comme un exit pour faire gonfler ton nombre d’exits et faire croire que tu sais faire des exits et que tu as le nez fin pour trouver des start-ups qui vont faire des exits. Alors que ton exit c’est un fois 0,5, c’est un fois 1, fois 1,5.

En gros, tu es sorti parce qu’on t’a donné la possibilité, voire même la chance de sortir pour dégager un petit peu ce truc qui puait et qui n’allait pas forcément aller très très loin parce que ça ramait. Et tu le comptabilises quand même.

Donc, il faut faire attention à ça parce que c’est pour moi pas de l’exit qui est intéressant pour toi en tant qu’investisseur. Il y a parfois aussi des exits qui sont comptabilisés, notamment dans l’industrie crypto, Web.3 etc… où on va te dire : « Voilà, le fondateur il a raté une start-up, il fait un exit. Bon en fait, la start-up, elle fait fois 0, il l’a échoué c’est une faillite. »

Mais, pour ne pas trop niquer, pas trop niquer ce n’est pas le bon terme parce que c’est le jeu parfois que de perdre de l’argent en start-up, c’est évidemment même le truc qui arrive plus souvent que de gagner de l’argent, mais le fondateur va dire : « Je vais te donner des tokens de mon nouveau projet crypto. » Donc, c’est une façon « d’amener encore les investisseurs dans sa poche » on va dire, pour parler correctement.

Sauf, que tu as beaucoup de clubs d’investisseurs qui vont comptabiliser ça comme étant un exit alors que pour moi encore une fois ce n’est pas un exit puisque la start-up en elle–même dans laquelle tu as investi elle a fait faillite, on t’a donné des tokens d’un nouveau projet. Mais, oui, tu as peut-être quelque chose qui vaut sur papier encore un petit peu quelque chose mais ce n’est pas un vrai exit. Tu n’as pas fait un fois 50, tu n’as pas fait un fois 70, tu n’as pas fait un fois 100. Donc, tu ne devrais pas le comptabiliser.

Donc, faites très attention à ça, sur comment les clubs d’investisseurs comptabilisent les exits parce que là aussi parfois, c’est un petit peu limite limite.

  1. Les updates

Le cinquième point qui celui-ci va être rapide c’est : est-ce que le club d’investisseurs vous transmet les updates sur les start-ups ?

Alors, en fait, il faut savoir que déjà tu as les start-ups qui n’en envoient pas systématiquement. Comme je dis toujours à mes clients : « Ne vous attendez pas à en recevoir », parce que tu as des start-ups qui en envoient tous les mois, d’autres tous les 6 mois, d’autres tous les ans, d’autres jamais. D’autres qui en envoient mais rien dedans, elles feraient mieux de ne pas en envoyer, d’autres qui n’en envoient pas mais on sait très bien que ça se passe très très bien parce qu’on voit sur la presse financière ou sur LinkedIn que ça croît, qu’il y a de la croissance, que ça va dans le bon sens.

Bref, il y a vraiment à boire et à manger, et ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’updates que ça se passe mal.

Tu sais, c’est un petit peu comme dans l’avion quand il y a des turbulences, tu as tout de suite l’impression que tu vas crasher. C’est pareil qu’une start-up, si tu n’as pas de nouvelles, tu as l’impression que la start-up va mal, ce n’est pas du tout de la réalité. Et parfois, tu as des start-ups qui n’envoient rien du tout et on sait qu’on a déjà fait un beau multiple parce que on a eu des échos et des bruits de couloirs et on sait que les chiffres ont explosé.

Donc, ça c’est important mais il y a aussi en fait des clubs d’investisseurs qui reçoivent des updates et qui ne vont pas forcement les transmettre à leurs investisseurs. Alors soit par manque de temps, soit parce que ce n’est pas dans leur, on va dire, politique de fonctionnement. Il y a plein de raisons à ça.

Il faut savoir que animer un club d’investisseurs, c’est quelque chose qui prend énormément de temps. Il y a beaucoup de choses à faire, entre le sourcing, la gestion de SPV, la gestion avec les fondateurs, le transfert des updates justement, l’entretien du réseau etc… ça prend beaucoup de temps.

Donc, tu as certains clubs d’investisseurs qui n’accordent pas de temps à la transmission des updates. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne les reçoivent pas, simplement ils ne les transmettent pas.

Donc, c’est un peu dommage. Moi, personnellement, je m’en fous un peu. Parce qu’en tant qu’investisseur, je veux simplement être prévenu s’il y a une faillite ou s’il y a un exit. Mais, ça évidemment, tout le monde est prévenu. Mais, savoir que entre-temps, la start-up elle avance dans le bon sens ou pas, évidemment c’est intéressant en tant qu’investisseurs mais je ne cours pas après ça.

Parce que le but ce n’est pas non plus de déranger les start-ups en mode : « Tu en es où, tu en es où, tu en es où, tu en es où ? » Evidemment, les embêter avec ça, le but c’est qu’elles se développent, qu’elles nous sollicitent s’il y a un besoin particulier, si on peut les aider. Mais, qu’on ne soit pas un petit peu l’épine dans le pied en mode investisseur : « Tu en es où, tu en es où, tu en es où, rends-nous des comptes, on veut savoir ce qui se passe avec les chiffres, avec l’argent » etc, etc…

Donc, voilà, mais si c’est un point extrêmement important pour vous, regardez ou demandez à votre club d’investisseurs si les updates sont transmis.

Moi, je sais que dès que j’ai le moindre update, on transmet tout, on fait même du scrapping en fait, de réseaux sociaux, de presse financière, etc… pour trouver des infos sur toutes nos start-ups et on les partage à tous les membres.

Donc, ça, je sais que c’est quelque chose qu’on fait parce que les membres, mine de rien, apprécient quand même de savoir où est parti leur argent et ce qui se passe sur les start-ups.

Mais, voilà, ma condition de base, c’est de dire : « Ne me réclamez pas des updates, tout ce qu’on sait on vous le donne et on n’ira pas embêter qui que ce soit pour vous transmettre en fait des updates ou en réclamer. » Donc, ça fait partie du jeu, c’est comme ça. Il faut savoir être patient.

  1. L’engagement financier

Sixième et le dernier point, que je voudrai te partager c’est quel est l’engagement financier de ce club d’investisseurs dans lequel tu es ? Il y a des clubs qui malheureusement parfois, vont partager des opportunités d’investissements sans eux-mêmes se mouiller dans le deal.

Et en fait, pourquoi ils font ça ? Parce que, eux estiment qu’ils vont simplement se rémunérer sur le carry fee de 20% qu’ils vont avoir lors d’un exit.

Donc, en fait, ils proposent du deal, ils proposent du deal, ils proposent du deal, ils laissent les investisseurs lever les fonds et faire en sorte que des fonds soient levés pour la start-ups. Mais eux ne mettent jamais un seul centime personnellement et espèrent juste se rémunérer à la fin s’il y a un exit, une introduction en bourse, un rachat, etc, etc… en prenant 20% sur tous les bénéfices.

Puisque c’est très standard, si tu ne le sais pas, dans le private equity, tu as une sorte de success fee, un carry fee, comme on l’appelle, de 20% sur tous les bénéfices réalisés en cas d’exit. Okay ? Donc, ça c’est très standard dans l’industrie.

Et donc, je trouve ça dommage parce qu’en fait si tu proposes un deal, une start-up dans laquelle tu es censé croire, tu es censé quand même mettre ton propre argent personnel.

Donc, assurez-vous également que la personne qui est derrière ce club d’investisseur met son propre argent. Moi, c’est évidemment le cas sur toutes mes levées de fonds, tous les deals dans lequel je vais, je mets évidemment mon propre argent, ça me parait logique. Mais, je sais que tout le monde ne le fait pas.

Donc, voilà, faites attention également, à la fausse scarcity, au démarchage commercial, aux fausses promesses, à l’utilisation du nom d’autres personnes. Il y a toujours des pitch decks ou des mémos qui vont être réalisées en mode : « C’est la start-up du siècle, c’est la tendance, l’enveloppe elle est très petite, il faut aller très très vite, il y a tel gros investisseur qui investit, je n’ai jamais vu un deal aussi bon, c’est en train de disrupter son économie, c’est le nouveau Uber, c’est le nouveau AirBnB, c’est le nouveau OpenAI, c’est le nouveau… »

Bref, à écouter énormément de clubs d’investisseurs, ou de proposition d’investissements, c’est toujours l’opportunité du siècle. Donc, faites très très attention à ça parce qu’il y a énormément de fausses scarcity.

En réalité, tu as beaucoup plus de levées de fonds qui sont en galère que ce qu’il n’en parait dans leur discours. Et en fait, ça, c’est quelque chose qu’on apprend avec l’expérience.

Au début, quand tu arrives dans ce milieu-là, tu as l’impression que tu as toujours l’opportunité du siècle devant toi, et au final, après X années, tu comprends qu’il faut extrêmement faire attention à tout ce vocabulaire et que tu as même un vocabulaire est très spécifique à éviter.

Tu sais, c’est comme un petit peu en immobilier où « bonne affaire, peu de travaux, localisation idéale », bref, tu as un vocabulaire, tu sais déjà que quand tu vois ci ou ça, à mon avis, il faut faire attention, c’est que ce n’est sûrement pas aussi beau que ce qu’on te le propose. Et c’est pareil en private equity, tu as beaucoup de start-ups qui au final, te vendent du rêve ou beaucoup de clubs d’investisseurs qui te vendent du rêve.

Et au final, quand tu regardes un petit peu derrière, tu te rends compte que c’est beaucoup beaucoup de bullshit. On te sort des noms d’investisseurs très connus, on te sort des trucs très connus pour te faire croire qu’il faut y aller ou te donner beaucoup d’envie d’y aller. Alors que l’investisseur en question qui a été cité, il ne sait même pas qu’il a été cité et pour quelle raison, c’est juste que ça a été tiré par les cheveux, etc…

Bref, c’est un monde, encore une fois, malheureusement, où tu as des pratiques marketing, comme je te le disais au tout début de la vidéo, qui sont parfois un petit peu limites, limites, voire très limites, limites.

Mais, bon, voilà, c’est comme ça, c’est le jeu, chaque industrie a ces travers et il faut faire attention à ça. L’essentiel c’est d’en être évidemment bien conscient pour ne pas tomber dans le piège. Okay ?

Faites également attention au dernier point, au démarchage. Si on vient vous chercher pour investir dans une start-up, c’est bizarre, c’est comme les deals de plateforme, c’est clairement les plus mauvais deals que tu peux trouver parce que les start-ups qui finissent sur les plateformes son celles qui n’ont pas réussi à convaincre les investisseurs plus élitistes, plus institutionnels, les gros clubs d’investisseurs, les fonds d’investissements etc…

Donc, faites attention à ça, et quand on vient vous démarcher pour soi-disant la start-up du siècle. Bon voilà, évidemment, le rôle d’une start-up, c’est d’aller trouver de l’argent, donc, il faut qu’elle fasse du démarchage, mais, il y a des démarchages qui sont clairement dégueulasses. Et encore une fois les meilleures start-ups ne démarchent pas, elles se font elles-mêmes démarcher.

Donc, voilà, les amis, pour terminer cette vidéo, en laissant traverser cette petite mamie, qui me fait rappeler que le temps passe très très vite, qui galère à traverser.

Les amis, dites-moi ce que vous en avez pensé dans la barre des commentaires ci-dessous, je réponds à toutes vos questions avec grand plaisir.

Lis-bien la barre de la description,  tu retrouveras justement le lien pour rejoindre mon club d’investisseurs, encore une fois, on est focus deals et Y Combinator, pays émergents, Etats-Unis. C’est là-bas que ça se passe selon moi, et c’est surtout dans les pays émergents que la plus grosse création de richesse va avoir lieu dans la prochaine décennie ou voire même le prochain siècle.

Donc, tout est dans la barre de la description, je prends un appel avec vous, grand volontiers, pour discuter de votre adhésion au club si cela vous intéresse.

Merci de m’avoir écouté, c’était Raph, en direct d’Estonie. Et je te dis à très très vite pour une prochaine vidéo.

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